Ça y est, c’est décidé: on prend une année sabbatique et on rentre à Abidjan. Ça faisait des mois qu’on en parlait déjà avec mon chéri. Mais on pensait le faire dans 2-3 ans. Et puis un jour, en pleine conversation, j’ai demandé à mon chéri : qu’est ce que tu penses de partir à Abidjan dans six mois, pour notre année sabbatique. Lui sans hésitation: ouais, d’accord!
Qu’est-ce qui nous a décidé? Plusieurs facteurs
Ralentir le rythme de vie
Perso, j’ai l’impression de toujours courir. Je suis pharmacienne dans un grand hôpital à Miami. J’adore mon boulot, mais bien sûr ce n’est pas parfait. En plus de mon travail à plein temps, je bosse de temps en temps dans un autre hôpital. Ben oui, la vie est chère aux US. Par exemple, la maternelle, c’est pas l’école publique. C’est un choix qui n’est pas gratuit. Bref, il ya toujours une bonne raison (excuse) pour dépenser plus et donc travailler plus.
Passer plus de temps avec ma puce
Je bosse les après-midis jusque tard le soir. C’était un avantage quand ma fille était à la maison. Mais maintenant qu’elle a commencé la maternelle, on se croise à peine dans la semaine. Je veux passer du temps avec elle: aller en ballades, découvrir avec elle, passer des week-ends à ne rien faire à part buller. Malheureusement, pour le moment, on ne fait que courir: pour être à l’heure à l’école, pour être à l’heure au boulot, pour faire les courses…Si tu as des enfants et que tu habites en Europe ou aux US, tu sais de quoi je parle. La sensation de toujours courir, de ne jamais faire de pause pour respirer et profiter de la famille.
Élever un enfant avec deux cultures
Élever une petite Africaine francophone à Miami n’est pas une mince affaire. Ici l’espagnol et l’anglais dominent. Même si elle comprend le français, ma chouchoute parle définitivement plus l’anglais. Je veux qu’elle puisse communiquer sans problème avec sa famille Ivoirienne. Je veux aussi qu’elle ait un lien fort avec la Côte d’Ivoire et la culture Ivoirienne. Quel meilleur moyen pour ça que l’immersion complète? En bonus, peut-être que mon chéri lui aussi deviendra complètement bilingue!
Donc voilà, on avait dit 6 mois, mais on a revu nos objectifs à la baisse. On se donne un an ou un an et demi pour réaliser ce projet. J’aimerais vous emmener dans ce voyage avec moi. Lors de mes recherches, j’ai trouvé plein de blogs sur l’expérience des expatriés. Des sites supers, mais je ne pouvais pas toujours appliquer les informations que j’y trouvais à ma situation. Et je ne me reconnaissais pas toujours à travers ces personnes. Les blogs sur les expériences de repats Africains étaient beaucoup plus rares. Et c’est ainsi qu’est née l’idée de ce blog.
Ma vision pour ce blog
Je veux que ce soit une mine de ressources pour les repats Africains ou ceux comme moi qui y réfléchissent mais n’ont pas encore sauter le pas.Toi, cher lecteur, tu auras un aperçu de ma vie alors que je me prépare à faire ce voyage, des questions, des problèmes et des hauts et bas qu’on va sans doute rencontrer pendant que nous préparons notre retour. Et puis, espérons-le, dans quelques mois, quelle sera notre nouvelle vie en Côte d’Ivoire, et comment la réalité se comparera aux attentes.
Il y aura des articles sur le processus de préparation avant le grand départ, la vie de repat, des interviews d’autres repats et toutes les informations que je rassemblerai tout au long de mon parcours! Alors viens si tu es un(e) Africain(e) vivant en dehors du continent, rêvant d’y retourner un jour. Si tu es juste là pour profiter du spectacle, c’est cool aussi. Tout le monde est bienvenu!